lundi 2 juillet 2007

Rencontre avec l'Inspectrice d'académie

Nous avons été reçu par l'inspectrice d'académie (Mme Fourneret) la semaine dernière avec le Maire de Trun et des représentants de la communauté de commune.
Nous lui avons exposé notre inquiétude et notre indignation devant cette décision.
Elle a semblé vouloir jouer la transparence et nous a indiqué qu'un comptage d'élève aurait lieu à la rentrée de septembre et si les effectifs étaient suffisants, la décision serait revue.
L'école sera en mesure d'acceuillir 10 Toutes Petites Sections de toute façon.
La répartition des classes doit être faite dans ce sens , nous a-t-elle précisé.
Pour obtenir gain de cause, il faudrait 5 à 6 élèves de plus pour pouvoir obtenir le maintien du poste. Nous restons mobilisé et attentif.

mercredi 20 juin 2007

Fermeture de classe : vive les vacances !


A l'école maternelle de Trun, le problème de fermeture de classe reste entier après les 2 journées de mobilisation des parents et futurs parents d'élèves. En effet, la seule avancée dans ce dossier sensible est finalement que l'inspectrice d'académie part tranquillement en vacances en proposant du bout des lèvres de réexaminer la situation par un "comptage" des enfants à la rentrée prochaine ! Autant dire... on verra dans 3 mois, de toute manière ce sera trop tard. Restons mobilisés et souhaitons de bonnes vacances à notre inspectrice qui se donne un délai de 3 mois pour éviter le sujet qui fache : l'avenir de nos enfants dans les campagnes.

mercredi 13 juin 2007

Mobilisation du 12 Juin

Voici le résumé de cette très longue journée ... Nous avons eu la présence d'envion 40 personnes sur la matinée. Les élus de la communauté de commune étaient présents pour nous soutenir à 100%. Notre conseiller général nous a rejoint , nous avons pu lui exposer de vive voix le problème dont il soutien le fond mais pour lui selon les règles du rectorat cela n'est pas recevable. (difficile à comprendre pour un élu devant défendre les intérêts de son canton !!). La presse et la radio locale ont communiqué en masse sur notre action et sont prêtes à nous soutenir sur la suite. Nous avons reçu le soutien de plus de 220 personnes durant la journée des environs de Trun par des signatures en masse. L'IEN d'argentan nous a rencontré en fin d'après midi, après de très longue discussion autour de ratio administratif pour arriver aux résultats souhaités par l'IA où l'intérêt de l'enfant passe au second plan. On nous a accordé de faire un comptage précis à la rentrée et une délégation d'un parent et du maire de Trun pourra être reçue par l'Inspectrice d'Académie. On nous explique que les contraintes budgétaires (donc les suppressions de postes) ne bougeront pas et l'académie a décider en Novembre sur des estimations (??) de placer sur telle école les suppressions sans prendre en compte du caractère spécifiques de l'école (investissements communales, grandeur de l'école, ...). Malheureusement, cela est tombé sur Trun et l'effet nombre d'enfant ne joue pas en notre faveur. En effet, une moyenne sur 11 classes lissent énormément celle-ci. Le nombre d'enfant par cycle , on n'en tient pas du tout compte. A la directrice de faire avec et de trouver un fonctionnement. (cela est très triste !!). Mais nous allons rester très attentif et dés Septembre il faudra remettre la pression. Nous allons lancer une pétition contre cette fermeture de classe.

lundi 11 juin 2007

Mobilisation des parents : Occupation de l'école maternelle

Cet enfant était présent avec nous ce lundi 11 après midi pour affirmer son désir d'aller à l'école.
Il a pu entrer pour la première fois dans l'enceinte de l'école maternelle.
Espérons que nous puissions lui donner la chance de pouvoir revenir en septembre.
La presse locale (Ouest France et le Journal de l'Orne) , la radio locale (Normandie FM) ont relaté et annonçé notre action.
Le Conseil municipal de TRUN se joint à nous ...

Madame l'inspectrice vous ne pouvez rester insensible à la demande de cet enfant ...

Lettre du 11 Juin 2007 à Madame FOURNERET 'Inspectrice d'Académie de l'Orne

Madame l’Inspectrice d’Académie,

Nous nous permettons de nouveau de solliciter votre haute bienveillance. En effet, lors de notre correspondance précédente, en date du 05 février 2007, nous vous avions demandé de réétudier votre décision concernant la fermeture d’une classe maternelle dans notre école.

Nous tenions à vous remercier de votre réponse mais sommes particulièrement déçus du maintien de votre décision de fermeture. Considérant les 103 inscrits à la maternelle pour la prochaine rentrée (effectifs sûrs à ce jour sans compter les inscriptions à venir), nous ne comprenons pas cette fermeté d’avoir positionné la suppression de ce poste sur la maternelle. Je vous rappelle que l’effectif inscrit est de 253 élèves sur l’école Maternelle et Primaire (soit une moyenne de plus de 25 élèves, si un poste est supprimé, limite que vous nous avez donné dans votre précédent courrier).

Pourtant, nous ne souhaiterions pas voir « mélanger » des élèves de CP avec des enfants de maternelle. Les moments de jeux, indispensables dans leur construction, dans leur équilibre, ne vont pas favoriser la concentration demandée aux élèves de CP qui, eux, doivent acquérir des bases solides pour leurs apprentissages.

Nous ne voulons pas que les enfants âgés de plus de deux ans soient obligés à rester chez eux.
Cet accueil, qui a plus une visée sociale, est pourtant nécessaire dans notre milieu rural et le risque majeur est la fuite de nombreuses familles de l’école publique.

L’école de TRUN appartient aux rares écoles de l’Orne ayant le regroupement scolaire maternelle et primaire. Cela joue certainement en notre défaveur et vous permet ainsi la suppression d’un poste.

Aussi, pour vous signifier notre désaccord, nous voulions vous informer de la mobilisation des parents, le lundi 11 juin 2007 après-midi, et le mardi 12 juin 2007 toute la journée, sous forme d’occupation des locaux de la maternelle. Afin d’être certains que la population reçoive bien l’information de cette fermeture, nous serons soutenus par notre Maire et Président de la communauté de communes.
Notre action sera communiquée aux médias locaux (presse et radio). De plus,un blog (http://sauve-mon-ecole-maternelle.blogspot.com/) a été crée pour témoigner et donner suite à ce mouvement.

Nous vous demandons une nouvelle étude du dossier et attendons une nouvelle considération des besoins locaux.

Nous sommes bien entendu disposés à vous rencontrer si vous le souhaitez.

Dans l’attente d’une réponse, restants attentifs et mobilisés dans l’intérêt de nos enfants,
recevez, Madame, nos sentiments respectueux.

vendredi 8 juin 2007

Mobilisation générale mardi 12 juin à l'école de Trun


Les élections (présidentielles et législatives) sont passées et rien n'a changé... dans les campagnes ! A Trun, l'école maternelle va perdre 1 poste et les tous petits ne pourront accéder au système scolaire l'an prochain! Inadmissible! Les parents d'élèves (actuels et futurs) se mobilisent contre ce diktat administratif asséné par l'inspectrice Françoise Fourneret... A partir du 12 juin, occupation de l'école par les parents pour manifester leur colère face à cette décision unilatérale pilotée par le ministère et donc de la responsabilité directe de son plus haut représentant, le ministre Xavier Darcos. Affaire à suivre...

vendredi 16 mars 2007

Lettre ouverte au futur ex-Président Jacques Chirac

Monsieur le Président, Je vous fais une lettre... tralalalalala ! Pour le reste on connaît la chanson. Plus sérieusement, et en souvenir de votre campagne - publicitaire - où la pomme devait combler la fracture sociale, je vous fais part de mon inquiétude concernant notre région. Imaginez : à 200 km à l'ouest de Paris, le désert gagne du terrain. Et pas pour cause de réchauffement de la planète. Non, plus prosaïquement à cause de ce "je ne sais quoi" de folie qui vide nos campagnes de leur substance. Des agriculteurs en grande difficulté, un tissus industriel moribond, une population destructurée qui se compte désormais entre 4ème âge et chômeurs, le tableau est bien sombre à l'ombre des pommiers. Quelques inconscients - dont je fais partie - ont cru pouvoir lutter contre la désertification sociale et se sont installés contre toute attente dans cette belle région. De nouvelles familles qui s'installent, c'est redynamiser un espace en danger de friche sociale. Le prix à payer : continuer à travailler là où il reste de l'emploi, c'est à dire à 200 km de chez soi. Pas de problème nous étions nous imaginés (à tort) à l'heure des NTIC. Faux, malgré les millions investis (notamment dans le Wimax), le haut débit ne fonctionne pas, les téléphones portables non plus. Quant au train, la ligne Paris Granville n'est pas électrifiée, les matériels inadaptés et les retards plus que réguliers... Sommes nous perdus au fin fond du Tiers monde? ou encore au XIXe siècle? Ca y ressemble. Quand j'apprends que ma fille Juliette risque de ne pouvoir aller à l'école maternelle pour cause de réduction d'effectif (la deuxième en 2 ans), permettez moi d'avancer une autre hypothèse : l'avenir de la France est à Paris et tant pis pour les campagnes. Dommage. Dans mon village, nous avions réussi à inverser la tendance : augmentation en 4 ans de plus de 10% de la population, reéquilibrage de la pyramide des âges grâce aux enfants. En jouant la fermeture de classes à l'école maternelle qui se situe à 6km de mon village, on atteint l'insupportable. Mon enfant n'a pas le DROIT d'aller à l'école parcequ'elle habite à la campagne. Pour ma famille, pas question de rester dans une région visiblement sacrifiée où l'école de la République disparaît peu à peu. Là, on n'est plus dans la fracture sociale ou la fracture numérique, on est dans la fracture du savoir, de l'éducation et de l'avenir. Très peu pour moi ! Nous ne resterons pas dans cette France profonde (la Normandie) qui devient tellement abyssale qu'elle coule à pic entraînant dans son naufrage tous ses habitants.

Le papa de Juliette

Lettre ouverte aux candidats à l'élection présidentielle 2007

Une classe de maternelle qui risque de fermer dans une région sinistrée, ça n'intéresse personne... et vous avez raison ! Ca ne vous empêchera pas de dormir ni de tenir vos beaux discours sur la France, l'éducation, l'avenir des jeunes, l'économie, les fonctionnaires, la dette, la mondialisation, l'environnement, le calcul de l'ISF des un(e)s et des autres... Ici, on n'a (malheureusement?) pas encore les voitures qui brûlent, les dealers à la sortie des écoles... donc, on n'est pas très médiatiques. Bilan, on peut interdire de fait à nos enfants (on fait aussi des enfants à la campagne) de pouvoir aller à l'école publique, sans que personne ne s'en émeuve. C'est facile ! Quand cesserez vous de promettre sans tenir? Quand prendrez vous la mesure de l'impact réel de décisions prises à l'emporte-pièce en haut-lieu? Quand mettrez vous vos actes en rapport avec vos discours? Quand oserez vous parier sur l'éducation de nos enfants? L'un ou l'une d'entre vous accédera bientôt aux plus hautes responsabilités. Vous engagez vous à ne pas laisser perdurer l'irresponsabilité totale qui voudrait que nos campagnes soient désormais réservées aux retraités et aux citadins en mal de verdure le temps d'un week-end?

mercredi 14 mars 2007

Une baisse démographique contestée

Selon le SNU IPP, au pays du bocage, si le vieillissement de la population se poursuit, le dépeuplement rapide des décennies précédentes marque cependant le pas. Le nombre d’habitants se stabilise aujourd’hui comme celui des élèves [1] à partir de la rentrée scolaire 2001. L’Orne a depuis rendu 44 postes au Ministère de l’Éducation, lourd tribut au nom d’une contestable « baisse démographique » encore invoquée pour la rentrée 2006 : 14 postes de moins pour une baisse prévisionnelle de 250 élèves qui serait reconduite à la rentrée 2007. Cette projection à l’identique discrédite plus encore des prévisions déjà fortement contestées sur le terrain.
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La dictature des chiffres guide l'inspectrice...


Ca ne date pas d'hier ! Selon le journal Ouest France daté du 7 mars dernier, le département de l'Orne rendra plus de 12 postes à la prochaine rentrée. L'inspectrice d'académie Françoise Fourneret justifie ses décisions par la baisse des effectifs des élèves. E-DI-FIANT ! Elle a fait ses comptes et tranche dans le vif... en oubliant parfois les spécificités de l'habitat dispersé en campagne.
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